COVID-19: La Banque Mondiale reconnaît que les chiffres et statistiques officielles en Algérie ne sont pas fiables

M99TV

Les statistiques officielles communiquées par l’Etat algérien à propos des dégâts de la pandémie de la COVID-19 ne sont pas fiables car le nombre des cas et des décès est sous-estimé, affirme une étude approfondie réalisée par la Banque Mondiale et publiée dans son bulletin de conjoncture du mois de juin. Il s’agit des travaux sur l’impact de la crise sanitaire sur les ménages les plus défavorisés dans tous les pays du monde.

Cette étude « constate effectivement que le nombre de cas et de décès est probablement sous-estimé, en raison d’un taux de dépistage très faible : à 54 %, l’Algérie a le taux de positivité aux tests COVID-19 le plus élevé de la région, ce qui démontre l’ampleur
de la pandémie ainsi que les limites des tests », indique ainsi le dernier bulletin de conjoncture de la Banque Mondiale.

« Les données sur la distribution des cas, les décès ou la capacité de dépistage ne sont pas accessibles au public, ce qui rend difficile l’analyse des tendances », explique la même source qui a critique sévèrement le fonctionnement du système national de Santé.

Un système de santé qualifié de « centralisé » qui « a affecté la capacité à intensifier les campagnes de tests et la réponse à la situation épidémique », déplore la même étude de la Banque Mondiale d’après laquelle « la participation du secteur privé a été en outre limitée par le fait que le barème des honoraires pour les installations privées a été mis à jour pour la dernière fois en 1987, par conséquent les établissements privés n’étaient que peu incités à fournir des services liés à la COVID-19 ».

D’autre part, la même prestigieuse institution internationale a mis en exergue l’impact négatif de la fermeture hermétique des frontières algériennes sur la situation sanitaire du pays. « En raison de la fermeture des frontières, l’importation de médicaments et de matières premières pour divers produits a également été impactée et a entraîné des
ruptures de stock de médicaments essentiels, ce qui a révélé la dépendance du secteur pharmaceutique algérien aux importations », a regretté ainsi le bulletin de conjoncture de la Banque Mondiale dont l’évaluation a également pointé « du doigt les conditions de travail difficiles des soignants, dues aux pénuries de ressources à la fois matérielles et humaines ».

C’est dire enfin que le système de Santé algérien n’a jamais été amélioré par les autorités algériennes pour s’adapter à la menace périlleuse de la COVID-19. C’est ce qui explique certainement les ravages de la 3e vague qui a bouleversé le pays du mois de juin jusqu’à fin août dernier en faisant jusqu’à plusieurs centaines de morts par jour dans les régions les plus peuplées du pays.
www.m99.ma


شاهد أيضا
تعليقات
تعليقات الزوار
Loading...